Ateliers d’écriture et activités animés par le département de lettres de l’UPEM.


Atelier de recyclage poétique des déchets du 10 avril 2019

Virginie Tahar a proposé aux étudiants du Master MEEF 1e degré (2018-2019) de l’UPEM un atelier de recyclage poétique des déchets, qui a consisté à parcourir le territoire de la maquette et à les transformer en matière poétique, à la manière d’Hervé Le Tellier et de son Herbier des Villes.

De manière à mettre en boîte les déchets, les étudiants ont composé des « petites boîtes », forme poétique imaginée par Jacques Jouet.

Les poèmes sont publiés sur padlet.

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Des bruits de la ville à la poésie japonaise : les lycéens de Champs-sur-Marne découvrent la maquette urbaine interactive

Le mardi 13 mars, lors de l’inauguration de l’exposition « Trajectoires » au bâtiment Bienvenüe, nous avons eu l’occasion de présenter une première version de la maquette à une classe de 1eES du lycée Descartes de Champs-sur-Marne, dans le cadre d’un atelier animé par Olivier Bonin et Virginie Tahar.

Après la présentation du dispositif en cours de construction, qui a soulevé quelques interrogations et quelques sourcils, les lycéens ont écouté pendant une dizaine de minutes une série d’enregistrements intégrés à la carte interactive (prises de sons sur le territoire, entretiens avec les habitants…) et ont été invités à prendre des notes librement tout au long de l’écoute.
Nous leur avons ensuite proposé d’explorer la forme poétique du haïku, issue de la tradition japonaise, pour restituer quelques éléments des enregistrements qui les ont interpelés. Ce poème de trois vers, articulé autour d’un « mot-saison » (le kigo) lié au cycle de la nature, permet de capter dans une forme miniature et minimaliste un instant, un détail à la fois quotidien et mystérieux, à la fois intime et inattendu :

Les montagnes au loin –
reflet dans les prunelles
d’une libellule
Yosa Buson(xviiies.)
Au milieu de la casserole
parmi les patates –
le clair de la lune
Morikawa Kyoroku(xviie- xviiies.)

Nous avons suggéré aux élèves de remplacer, s’ils le souhaitaient, le traditionnel kigo par l’évocation d’une couleur à laquelle ils associeraient, par le jeu des synesthésies, l’élément de l’enregistrement dont ils ont choisi de s’emparer, afin de jouer des interactions entre l’imaginaire visuel et l’imaginaire sonore.

Voici quelques-unes de leurs créations :

papa antillais
raconte tout ce qu’il entend
vert comme le saphir
Hugo Bareille
il rêve inconscient
d’un magnifique trône blanc
puis se réveille
Hugo Hamon
le RER passe
comme les enfants discutent
et l’enceinte chante
@K. brax
j’entends ce signal rouge
l’empressement des gens sur le quai
de nombreuses phrases qui s’emmêlent
Ilona
bruits de voitures
enfants et leurs cris joyeux
à la vitesse du quotidien
@K bax
description floutée
psychogéographie grise
enfants en pleurs
Corentin Leborgne
Cette accumulation de haïkus esquisse une sorte mosaïque qui offre une représentation poétique et fragmentaire de l’espace urbain. Nous souhaitons renouveler ce type d’expérience créative avec des étudiants et des écrivains afin de nourrir la maquette de textes qui apporteront un regard poétique sur la ville, car nous sommes convaincus que la parole poétique est aussi une manière de connaître et de comprendre les lieux que nous habitons et que nous parcourons.

L’écrivaine Anne Savelli, associée au projet, a participé à l’événement et a, elle aussi, écrit quelques haïkus que nous n’avons pas encore réussi à lui extorquer. Néanmoins, l’atelier a laissé quelques traces sur son blog « Fenêtres open space » que nous vous invitons à découvrir :http://fenetresopenspace.blogspot.fr/

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