La ville peut être source d’inspiration pour des musiciens, pas son matériau sonore, traité comme de la musique concrète, mais également comme sources de contraintes ou de cadre pour la composition.
Benjamin Bondonneau est un des artistes à l’initiative de radiodordogne.
En ce temps de confinement, il a lancé un appel à contributions auprès d’amis proches et lointains ; il y en a aujourd’hui 60, et la liste continue de s’allonger.
Les chercheurs et artistes participant au projet de recherche de la maquette urbaine interactive de Champs-sur-Marne proposent une restitution originale de leurs travaux le 28 novembre 2019 à 17h, Cité Descartes, bâtiment Bienvenüe, à Champs-sur-Marne.
Autour des thèmes de la représentation de la ville, de la perception et de l’ancrage, les chercheurs et artistes (musiciens, danseurs, comédiens, artistes visuels) proposent une conférence à plusieurs voix, chacun s’exprimant dans le registre qui lui est familier, autour de l’objet maquette qui engrange la matériau commun.
Conférence scientifique dans laquelle s’invitent des musiciens, des danseurs, des comédiens et des artistes visuels, ou spectacle vivant sur trame de questions de recherche et d’exploration d’un territoire, ce concert conférence est une forme hybride qui invite chacun à s’interroger sur sa pratique et à dialoguer. C’est une expérience de recherche création, forme ouverte autour d’une approche théorique du territoire et des questions de recherche.
Le 17 juin, la maquette urbaine s’est installée avec armes et bagages sur le parvis entre le bâtiment Bienvenüe et le bâtiment Carnot de la cité Descartes.
Le principe de ce « boeuf maquette » était de faire dialoguer un musicien avec un instrument de musique conventionnel (guitare et violon) avec un musicien pilotant la maquette. Deux « maquettes instrument » sont développées actuellement, et ont déjà été utilisées dans des événements précédents, en décembre et en mai.
Le premier instrument est un plugin (greffon) du système d’information géographique QGIS développé en python à l’aide de la bibliothèque qt et capable de jouer un nombre quelconque de sons de la maquette, ou des extraits de ces sons, qui sont ensuite traités en temps réel dans Max, et mélangés éventuellement au son des instruments acoustiques.
Le deuxième est un synthétiseur sophistiqué commandé en temps réel par la topographie de la zone et les actions du musicien sur un écran tactile, synthétiseur programmé dans Max et piloté par une interface définie dans Iannix.
Le public a pu également venir jouer avec la maquette et participer à ce petit concert sous le signe de l’improvisation.
Les ordinateurs ont vraiment eu chaud, au point de nécessiter de fréquents redémarrages et de refuser parfois de jouer, malgré les pare-soleils artisanaux!